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How to switch from animal leather to vegetable leather?

Comment passer du cuir animal au cuir végétal ?

Il est sur nos pieds, nos mains et nos têtes : le cuir est un matériau fiable qui a su prouver sa durabilité au fil du temps. En effet, sa robustesse offre à ses produits une durée de vie d’au moins une dizaine d’années. Il n’est donc pas étonnant que le cuir soit devenu pour nous un incontournable dont on ne peut se passer ! Pourtant, pour accéder à ce produit, il y a un lourd coût environnemental à payer dont peu prennent conscience. En plus de l’enjeu éthique, le processus de production du cuir a de nombreuses conséquences sur notre planète. Heureusement, depuis plusieurs années, de nombreuses compagnies arrivent à innover et à offrir aux consommateurs des produits de bonne qualité et écologiques.

Le cuir animal

Il serait erroné de prétendre que le cuir n’est qu’un simple sous-produit de l’industrie agro-alimentaire. En effet, s’il l’a peut-être jadis été, le cuir est désormais une industrie à part entière. En effet, une partie des animaux d’élevage sont aujourd’hui utilisés pour leur peau. Cela nécessite des quantités significatives d’eau, de nourriture et de terre, sans parler des déchets produits par ce processus. Pour produire 1 kilogramme de peau brute, il faut :

·        17,100 litres d’eau

·        7,4 kg de céréales

·        41 kg de fourrage vert…

Cela signifie qu’énormément de terres agricoles sont utilisées pour assouvir aux besoins alimentaires du bétail. Par exemple, on estime que la production de viande et de cuir correspond à près de 65 % de la déforestation de l’Amazonie. Les forêts, qui jouent un rôle primordial dans la lutte contre le changement climatique, sont ainsi transformées en pâturages. Mais ce n’est pas tout !

Le cuir animal pas vraiment écologique ?

Bien que le cuir des bovins, utilisé très largement dans l’industrie, soit généralement un produit de récupération du secteur alimentaire, donc plus écologique que certaines matières premières produites spécifiquement pour le secteur de la mode par exemple, il demeure qu’avant d’être transformé en vos paires de chaussures préférées, le cuir brut doit être traité. Ce procédé, qu’on appelle le tannage du cuir, a des impacts négatifs sur son environnement. Il faut savoir que pour chaque tonne de cuir brut, on obtient de 200 à 250 kg de cuir tanné au chrome. Cela nécessite un ajout de 15 à 20 tonnes d’eau, de 500 kg de produits chimiques et une quantité d’énergie considérable. Donc, pour une tonne de cuir traité, on produit entre 60 et 250 tonnes d’eau polluée (contenant, entre autres, environ 20-30 kg de chrome et 50 kg de sulfure), entre 1 800 et 3 650 kg de résidus solides, 2 500 kg de boues et entre 4 et 50 kg de solvants qui sont rejetés dans l’air. Autrement dit, ces déchets dangereux et extrêmement polluants peuvent se retrouver dans l’environnement, par exemple dans les cours d’eau environnants. De plus, le métal utilisé, le chrome, est également hautement dangereux pour les personnes qui y sont exposées dans les usines par exemple. 

Les alternatives naturelles - le cuir d’ananas

Maintenant que nous avons établi les nombreux impacts néfastes de l’industrie du cuir animal, quelles options avons-nous pour remplacer ce matériau qui est, tout de même, assez essentiel pour nous vêtir ? Plusieurs options, plus respectueuses et en harmonie avec l’environnement, sont disponibles !

Le cuir d’ananas est probablement l’alternative la plus célèbre au cuir régulier à ce jour. Ce dernier, se fabriquant à partir de fibres de feuilles d’ananas, peut être teint et est aussi solide et étanche que le cuir animal. De plus, ses coûts sont moindres, puisqu’il provient directement de matériaux de récupération. Ainsi, des compagnies importantes telles que Puma utilise ce textile avantageux qui porte le nom de Pinatex. Comme celui-ci est en fait un sous-produit de la culture de l’ananas, il ne nécessite pas de ressources environnementales supplémentaires et donc n’utilise aucun produit chimique toxique. L’entreprise espagnole derrière ce matériau, Ananas Anam, base son modèle sur le principe de l’économie circulaire. Sa vision est de collaborer de manière équitable avec les fermiers qui produisent les ananas, aux Philippines. Elle prend également soin de ne vendre ses produits qu’à des entreprises écologiquement et socialement responsables. 

Les alternatives naturelles - le cuir de champignon

Le cuir de champignon, autre possibilité végétale, possède quelques caractéristiques qui diffèrent du cuir traditionnel. Attention ! Il n’en n’est pas moins intéressant ! Avec sa texture extrêmement douce et sa souplesse, il dépasse largement les substituts synthétiques au cuir, qui sont eux aussi très polluants. En 2021, Adidas sort une édition limitée de ses fameuses Stan Smith conçues à partir de, vous l’aurez deviné, cuir de champignon ! Ce textile, nommé Mylo , fût développé par la compagnie allemande à l’aide de racines de champignon. Quant au processus de culture, il utilise l’agriculture verticale, permettant ainsi de cultiver les racines souterraines du champignon – aussi appelées mycélium renouvelable – dans un système à faible encombrement, et ce, tout en augmentant le rendement. 

Les alternatives naturelles - le cuir de liège

Finalement, une autre option avantageuse et écoresponsable est le cuir de liège. Celui-ci est obtenu grâce à l’écorçage du tronc de chêne-liège, un
processus qui ne cause pas de dommages aux arbres puisque ceux-ci ne sont pas abattus et que leurs écorces se régénèrent naturellement. Tout d’abord, l’écorçage du liège se déroule à tous les 9 ans sur un arbre mature d’au moins 25 ans. Un chêne-liège peut vivre jusqu’à 300 ans et donc se faire écorcer jusqu’à 16 fois au cours de sa vie. Ensuite, le liège est séché, puis bouilli et cuit à la vapeur pour lui procurer plus d’élasticité. Finalement, le liège est pressé en blocs avec de la chaleur et de la pression afin de le transformer en cuir de liège. Ce dernier peut être teint et imprimé tout comme du cuir classique.

Bref, le cuir écologique est une industrie encore jeune, mais très prometteuse, qui offre une multitude de choix à ses clients et qui présente une alternative intéressante à l’utilisation du cuir animal dans le secteur de la mode.

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