« Réduisez votre empreinte écologique ». « Les Canadiens ont une empreinte écologique 4 fois plus grande que la population moyenne », « Si le monde avait la même empreinte écologique que les Canadiens, nous aurions déjà vidé la Terre de toutes ses ressources », etc. Ces phrases sont ce qu’on pourrait qualifier de « classiques ». Très utilisées sur les réseaux sociaux et par les chaines de nouvelles, elles évoquent un concept: « l’empreinte écologique ». Toutefois, peu savent réellement à quoi cela fait référence.
L’empreinte carbone
Avant d’aborder l’empreinte écologique, je considère qu’il est important de parler de l’empreinte carbone. Étant la composante principale de l’empreinte écologique, l’empreinte carbone y apporte un réel impact. Comme son nom l’évoque, l’empreinte carbone représente la quantité de gaz à effet de serre que produit un humain, une famille ou même toute une nation. Que ce soit pour l’alimentation, le transport et la consommation de biens, ces actions entrainent toutes une production de gaz à effet de serre, directement ou indirectement. L’élevage de bétail et l’agriculture de grandes étendues de champs, bien que cela semble simple et sans impacts, font partie des activités produisant le plus de gaz à effet de serre au Canada. L’utilisation de la voiture, qui est extrêmement commune au Canada, entraine une production massive de gaz carbonique, facteurs faisant augmenter l’empreinte carbone d’une famille ou d’une nation.
Pour appuyer ces faits, il est possible de se reposer sur diverses statistiques émises chaque année. Par exemple, en 2015, 45 % des émissions de gaz à effet de serre au Canada provenait de la combustion de combustible pour l’électricité et la chaleur, 28% provenait du transport en tout genre et 8% provenait de l’agriculture et de l’élevage du bétail selon les chiffres d’Atlas Climatique.
L’empreinte écologique
Le terme « empreinte écologique » est utilisé comme un indicateur qui mesure l’impact de l’activité humaine sur l’environnement et donc sur la planète. Ce terme fut utilisé pour la première fois en 1990 par Mathis Wackernagel et William Rees, deux chercheurs nord-américains. Le terme fut toutefois popularisé par l’association World Wide Fund for Nature (WWF). Concrètement, ce indice nous permet de savoir quelles sont les quantités de ressources utilisées par les humains, ce qui est vital lorsque les experts tentent de déterminer si nous consommons trop de nos ressources, lesquelles sont surexploitées, les possibilités de revirement de situation, quand est-ce que nous aurons atteint le point de non-retour et surtout, quelles sont les populations qui consomment plus qu’elles ne le devraient. Comme mentionné auparavant, l’empreinte carbone est un facteur important influençant le résultat de l’empreinte écologique, mais elle se base aussi sur la consommation d’eau par habitant d’une nation, sur la quantité de déchets émise par la population, la capacité à faire de la récupération avec ses déchets, etc.
Bien que certains ne considèrent pas qu’il s’agisse d’un indice fiable pour la comparaison à la grandeur du globe, une grande majorité de spécialistes s’entendent sur le fait que peu importe qu’il s’agisse d’un pays de l’Afrique subsaharienne, d’un pays d’Asie, d’une nation européenne ou d’une population nord-américaine, certaines statistiques et certains faits ne mentent pas quant à la consommation excessive d’eau ou de produits carnés de certaines nations. C’est pourquoi, comme mentionné dans l’introduction, le Canada se retrouve, dans certaines situations, avec une consommation de viande ou d’eau plusieurs fois supérieure à celle de l’Europe et évidemment, avec un écart monstrueux comparativement aux nations africaines.
Existe-t-il des solutions, plus ou moins faciles, qui sont mises à la disposition des Canadiens pour réduire leur empreinte écologique, celle de leur famille et éventuellement, celle du pays?