Il existe une panoplie d’entreprises à travers le Canada ; qu’elles produisent des marchandises pour tout un continent ou pour le supermarché du coin, chaque entrepreneur peut être fier de ce qu’il accomplit. Le Canada est une terre qui regorge de potentiel pour toute personne voulant se lancer en « business ». Possédant des ententes de libre-échange avec d’innombrables pays et continents, c’est l’un des pays les plus ouverts économiquement parlant. Avec cette ouverture vient cependant le dilemme de manufacturer ses produits au Canada ou à l’étranger. En prenant en compte le climat politico-économique et environnemental des dernières années, la production dite « locale » semble bien être plus avantageuse en somme.

Un avantage économique et logistique

L’industrie manufacturière est l’un des secteurs les plus lucratifs de l’économie du Canada. En effet, en 2021, c’était 10 %, soit 174 milliards de dollars, de notre PIB que représentait ce secteur selon Statistiques Canada. On peut donc facilement concevoir que c’est un marché très lucratif, subventionné,
énormément encouragé et surtout facile d’accès au Canada. Outre leurs bénéfices monstres, ces manufactures sont d’excellentes sources de création d’emplois pour la population. Cependant, il faut tout de même mentionner que ce sont des emplois qui disparaîtront peut-être petit à petit au fil des années avec la robotisation et l’automatisation toujours plus grandissantes. De plus, cette industrie en est une qui requiert bon nombre de différentes ressources, ce qui est bénéfique pour les entreprises de matières premières tout comme celles de ventes au détail du pays. 

Côté logistique, une production locale permet de réduire bien des maux de tête en facilitant la correspondance entre l’entreprise et la manufacture lorsqu’il est question de mettre en place les contrats, les normes, les différentes ententes, etc. La proximité des deux entités facilite surtout leurs communications si la production doit être accélérée, ralentie ou s’il y a une erreur dans le produit fini. La barrière linguistique est aussi moindre lorsque les discussions se déroulent soit en anglais ou en français contrairement aux problèmes pouvant survenir lorsque l’interlocuteur au bout du fil ne parle que le mandarin par exemple.

La production plus éthique

La production éthique est un élément qui prend de plus en plus d’ampleur de nos jours avec les consommateurs qui sont de mieux de mieux renseignés et conscientisé sur le sujet. Une manufacture ou une entreprise se disant « éthique » respecte normalement des normes comme des salaires décents, des conditions de travail respectables et des règles de sécurité bien établies. Le respect de ces normes est extrêmement important au Canada et les inspections s’en assurant sont d’autant plus rigoureuses. Produire au Canada signifie donc le respect, au moins, du salaire minimum imposé par le gouvernement, des pauses pour les employés, des temps de repas, des assurances en cas d’accidents, des lieux de travail sécuritaires en cas d’accidents, etc. Évidemment, ce genre de normes ne sont malheureusement pas respectées partout. 

 Des pays comme le Bangladesh, la Malaisie ou la Chine sont utilisés comme usines pour le monde entier étant donné que le coût pour leur main d’œuvre est ridiculement inférieur à celui des pays occidentaux tout comme celui de leurs installations en piteux état qui coûtent bien moins chères à opérer qu’au Canada. Dans ces circonstances, des catastrophes ne sont pas rares comme celle du Rana Plaza où un immeuble entier s’est effondré sur plus de 1000 travailleurs au Bangladesh en 2013.

Produire vert chez soi

Une production canadienne plus accrue pourrait aussi signifier une importante réduction des impacts de la production de masse sur l’environnement. En rapatriant une partie du travail manufacturier que nous sous-traitons à l’étranger, nous pourrions nous assurer que les quantités d’eau utilisées dans la confection de vêtements, par exemple, est réduite comparativement aux quantités monstrueuses utilisées de nos jours. 

Il serait aussi possible de s’assurer que les résidus toxiques, contaminés ou tout simplement nocifs pour l’environnement, soient pris en charge de la bonne manière pour éviter que ces produits ne soient déversés dans des cours d’eau potable. Malheureusement, il n’est pas rare que de tels gestes soient posés, ce qui est extrêmement néfaste pour les populations et la biodiversité de la région qui s’abreuvent dans ces cours d’eau par exemple.

En étant un pays possédant de nombreuses sources d’énergie non polluantes comme l’hydroélectricité, l’énergie solaire ou encore l’énergie éolienne, il serait possible de faire fonctionner toutes les manufactures nécessaires grâce à ces sources d’énergie émettant des quantités réduites de gaz à effet de serre contrairement à la combustion du charbon, par exemple, qui est très largement utilisée dans énormément de pays du monde. 

 Cela veut donc dire que la production locale signifie l’établissement de règles mieux encadrées et qui reflètent plus notre volonté canadienne de changement et d’avancement au sujet des questions environnementales, éthiques et économiques. C’est de se donner les moyens d’œuvrer dans le sens où nous espérons faire progresser notre nation dans les prochaines années.